La Brèche II : The Malefic Intrigues

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Histoire de la civilisation osvaldienne (fragment)

17-08-2013 à 17:07:31
L'histoire de la civilisation osvaldienne fonde l'histoire des hommes sur ce monde. C'est en l'an 0 du calendrier osvaldien que les premiers hommes firent leur apparition sur ces terres émergées. A cette période sombre, les hommes n'étaient encore que des barbares dépourvus de science et d'intentions pacifiques (certains diront que pour le second point, ce n'est toujours pas le cas). L'unité n'était pas de mise et c'est ainsi que très rapidement des clans se formèrent autour de puissants chefs. La lutte pour l'accaparement des ressources et des territoires était féroce. Les hommes, fraichement apparus, s'entretuaient déjà et la préservation de l'espèce semblait vouée à l'échec. Pendant quarante longues années, les hommes se déchirèrent dans la guerre. Vers l'an 44, les affrontements se firent moins nombreux et moins intenses mais l'accalmie aurait été de courte durée si un homme n'avait pas réussi à faire ce qui se réalisa. A cette époque on dénombrait dix clans. Un dénommé Osvald Adwirasean était connu pour ses talents de diplomate et sa neutralité clanique. Celui-ci était également un grand combattant et magicien : il avait réalisé une série d'exploits qui sont encore aujourd'hui comptés dans le pays et les provinces les plus reculées. Bref, sa renommée était grande. De nombreux personnages influents s'étaient rassemblés sous sa bannière pour défendre ses idéaux de paix et d'unité et il rallia une grande partie des populations. Lorsque les chefs de clans comprirent qu'Osvald devenait plus puissant qu'eux sans avoir versé une goutte de sang, ils tentèrent de l'assassiner mais ils n'y parvinrent pas. Cette tentative permit à Osvald de déclencher la désapprobation totale des populations vis-à-vis de cet acte. Les chefs furent désavoués par leurs clans. Les partisans de la guerre voyant que leurs chefs n'avaient plus aucun pouvoir, se résignèrent et s'exilèrent d'eux-même. Prônant la paix et la collaboration des clans, Osvald devînt le leader des hommes et personne ne le contestait. Il avait acquis une telle légitimité qu'aucun de ses héritiers ne parviendra à l'obtenir de nouveau. Une année s'était écoulée sans heurts malgré la dissolution des clans. En l'an 45, Osvald se fît sacrer empereur par le peuple : l'Empire fut forgé. Son règne dura 32 ans et il mourut à 71 ans. Il fit construire Nidolsel, la capitale, surnommée la Cité aux Deux Tours ou encore la Cité de Nacre. Il entreprît la colonisation de l'île de l'Harmonie au nord et l'expansion du territoire jusqu'à l'Esoder. Il fit établir des textes de loi fondamentaux instituant de manière officielle les liens entre les anciennes tribus et le pouvoir impérial. Il créa une force armée commune chargée de la protection du territoire. De plus, il unifia les calendriers des anciens clans. Sous son règne de nombreuses écoles et sanctuaires furent bâtis, l'élevage et l'agriculture prospéraient, de nouveaux outils plus sophistiqués apparaissaient. Les arts et la magie ne faisaient qu'un et n'étaient pas encore dissociés comme aujourd'hui. Osvald eu un fils nommé Lacklan qui lui succéda à sa mort. En hommage à l'homme qu'était Osvald, les hommes décidèrent de donner son nom au continent. Il est aujourd'hui considéré comme l'empereur le plus vénérable qui n'ait jamais été.

La mort d'Osvald avait bouleversé les populations et à Lacklan incombait la lourde tâche de succéder à son père. Dans la lignée de ce dernier, il décida de diviser l'Empire en cinq provinces afin de favoriser la diversité et de ne pas faire de l'Empire un empire trop autoritaire. Il ordonna également la création d'une monnaie commune afin de faciliter les échanges et d'assurer une certaine stabilité à la nation. C'est à cette époque que les premiers quints, symboles d'unité et de pluralité, circulèrent. L'équilibre semblait parfait.

La nation prospère commença à s'étendre au-delà des terres connues. Une immense vallée s'étendant sur plusieurs lieues du nord au sud fut découverte à l'est de l'Esoder. Sur les hauteurs abruptes furent bâties des forteresses car des créatures avaient été aperçues lors d'excursions plus à l'est. Malheureusement, ces créatures n'étaient pas pacifiques et une guerre menaça l'Empire. Les Vaershs, car ils se nommaient ainsi, lors d'une immense bataille, parvinrent à passer les fortifications de la Fissure et atteignirent en quelques jours les rives du lac où la seconde cité, Farahnur, se dressait. Des erreurs tactiques retardèrent l'arrivée de renforts et la ville, immolée, fut le théâtre de la plus grande défaite et du plus grand carnage jamais occasionné en quelques heures. Toutefois, les renforts arrivèrent et les Vaershs furent acculés, piégés entre le lac, la ville en feu et les forêts. En trois jours, les forces principales des Vaershs furent annihilées mais d'autres forces hostiles menaçaient de prendre le pays par revers et un élan ardent et patriotique souffla sur le pays. Les réticents à la guerre prirent les armes et une mobilisation impressionnante repoussa l'envahisseur extrêmement loin à l'est au-delà de montagnes enneigées. La guerre dura tout le zéphyr et s'acheva au septième jour du phénix lors d'une ultime bataille sur le Mont Triomphal.

Les territoires conquis agrandirent considérablement l'Empire. De nombreux habitants de l'Ethû-Nidolsel et des grandes plaines quittèrent leur foyer pour s'installer dans les nouvelles terres qui abondaient de ressources. Cette migration se fit progressivement mais très vite les zones orientales furent colonisées et apportèrent richesse et prospérité au pays.

L'empereur Neral qui avait mené la guerre à son terme mourut quelques années plus tard d'un mal encore mystérieux. Son jeune fils, profondément troublé et non préparé à régner, délaissa quelques peu le royaume et ne stoppa pas les aventuriers qui quittèrent le territoire pour d'autres contrées. Son règne ne fut pas glorieux du fait des nombreuses mesures impopulaires qu'il entreprit.

Ce n'est que lorsqu'il fut atteint d'une maladie incurable que son fils cadet, l'aîné ayant décidé de renoncer à ses droits de succession, s'empara du pouvoir à cause de l'incapacité de son père à diriger. Visionnaire et obstiné, Thalim entreprit l'expansion de l'Empire et rattrapa les premiers expéditionnaires qui avait déjà colonisé plusieurs territoires, sylvestres au sud ouest et de plaines au sud est. Malheureusement, un conflit naquit entre les premiers colons et les nouveaux arrivants. Thalim revendiquait l'appartenance de ce territoire à l'Empire. Cependant les occupants des lieux invoquaient leur indépendance totale vis-à-vis de l'Empire. Cela faisait déjà plus de trente années qu'ils s'étaient installés et avaient colonisé de nombreux territoires. Toutefois les occupants des lieux acceptèrent d'accueillir les nouveaux venus sans pour autant être soumis à leurs lois et leurs modes de vie. Les premières années se passèrent sereinement mais les différences persistèrent. Les osvaldiens qui émigraient vers les nouvelles régions étaient de plus en plus nombreux et les tensions apparurent.

Les premières querelles advinrent à propos de la propriété des terres. A l'époque, c’étaient les autorités locales qui résolvaient les problèmes. L'Empire était vaste. D'ailleurs, c'était la dernière fois qu'il était aussi vaste. Mais cette immensité était difficile à gérer pour le pouvoir à Nidolsel. Alors que Thalim avait été hostile à commercer avec les nations d'Atlas, son héritier, Agrilinor, seul fils qu'il eut grâce à une concubine, conclut les premiers accords commerciaux. L'Empire était à son apogée. Période dorée puisque les richesses affluaient, les savoirs et les arts s'étendaient et se développaient à une vitesse fulgurante et les villes fleurissaient et avec elles, les écoles, les lieux de culte, les hauts-lieux scientifiques et militaires et les places marchandes. La magie commença à être utilisée comme une arme au combat de manière exceptionnelle sans pour autant arrêter d'être un art à part entière.

Cependant cette période de prospérité cachait des fractures et des dissensions qui allaient marquer un tournant pour les hommes. Les querelles locales et sporadiques devinrent plus multiples et prirent un tournant régional. Pourtant, le Ministère Astral, dont la création était encore récente, ne sut pas gérer l'Empire, tant au niveau économique qu'au niveau militaire. Le Ministère Astral était composé de ministres et de nombreux intendants et gestionnaires qui administraient l'ensemble du territoire. Toutefois, ils prirent leurs aises et s'émancipèrent peu à peu de l'Empereur. Les décisions se firent plus autoritaires et la diplomatie commença à être appliquée par la force. Ils commencèrent à instiller la suspicion vis-à-vis des premiers colons. Au fil des années, les arrêtés visant à maintenir la sécurité et à réduire les libertés se multiplièrent. Le Ministère Astral avait tout pouvoir sur les terres colonisées.

Mais des insurrections apparurent. Les premiers colons se rassemblèrent en plusieurs factions malgré les interdictions du Ministère Astral. Les conflits armés éclatèrent partout. La répression était dure mais les colons occidentaux et orientaux s'unirent sous la férule de puissants meneurs. Ils prirent comme gentilé suandils pour les colons de l'ouest et altions pour les colons de l'est. La décennie de fin de règne d'Agrilinor fut ensanglantée par la mort de milliers de personnes. Les habitants osvaldiens refluèrent vers l'Empire au nord. L'empereur Sogolon, successeur d'Agrilinor, prit une décision, considérée aujourd'hui encore comme la plus sage de toutes. Il décida d'accorder l'indépendance aux suandils et aux altions et ainsi de séparer l'Empire en trois territoires. La situation géopolitique changea radicalement.

Le Ministère Astral fut démantelé et ses partisans jugés et punis. Malgré cela, les fervents nationalistes continuèrent encore quelques temps à mener des opérations de sabotage et de pillage contre les nouvelles nations. Sogolon devint très populaire auprès des deux autres nations car il avait apporté l'indépendance et arrêté le conflit. Cependant, il ne bénéficiait pas de cette reconnaissance dans son pays où de nombreux opposants le critiquèrent vivement et firent des tentatives d'assassinat contre sa personne.

L'empire avait tout de même régressé. Son extension et son développement furent ralentis considérablement. Les nombreuses ressources des territoires suandils et altions n'étaient plus à leur disposition gratuite. Heureusement pour l'Empire, les relations commerciales avec Atlas sauvèrent son économie. Cependant cela n'était pas suffisant pour prospérer. Il fallait pour cela relancer le commerce avec les Altions et les Suandils.

Et quel moment plus idéal que celui durant lequel le conflit entre les suandils et les altions était le plus virulent ? Leur attention était détournée de l'Empire et le temps avait commencé son œuvre. En effet, en l'an 290, quarante et un ans après les déclarations d'indépendance, l'Empire noua des relations commerciales avec les deux nations alors que ces dernières s’entre-déchiraient dans un conflit sans fin.

La situation de l'Empire était pour le moins handicapante car malgré de nouvelles relations avec les deux nations indépendantes, son territoire était coupé en deux. Les territoires du sud n'apportaient pas ce que l'Empire espérait. Le climat y était assez sec sans être trop chaud et la végétation n'y était pas assez luxuriante. Malgré une pêche abondante et l'extraction d'argile, les ressources mettaient du temps à être acheminées jusqu'à l'Empire. Les traversées maritimes duraient plusieurs dizaines de jours et à l'arrivée, l'état des vivres s'en faisait ressentir.

Mais outre le commerce, les déplacements des hommes étaient eux aussi très compliqués. Les informations circulaient très lentement, la justice était par exemple souvent en retard dans le sud. Alors que le nord s'enrichissait, le sud conservait un niveau de revenu et une qualité de vie moyenne parfois médiocre dans certaines contrées reculées.

L'inévitable arriva. L'empereur Sidon, se résigna à conserver cette région. L'empire fit mettre un dirigeant fantoche à la tête des terres du sud et le commerce devint vite très minime. L'empire en fut réduit à son plus petit territoire depuis des années. La décision de Sidon ne suscita que peu de réactions de la part des populations et seuls les détracteurs les plus opposés à Sidon élevèrent la voix sans toutefois une extrême conviction. Le commerce était toujours aussi florissant.

C'est sous le règne du fils du successeur de Sidon que la place de la magie prit une autre tournure. Jusqu'alors la magie était un art au même titre que la musique, et les magiciens étaient considérés comme des illuminés ou troubles-fête préférant l'oisiveté au travail. Le successeur du fils de Sidon, Adriel s'intéressait de près aux suandils et à leurs coutumes. Lorsqu'il découvrit les talents curatifs de certains de leurs prêtres, il dépêcha plusieurs magiciens osvaldiens au palais et leur demanda s'ils pouvaient faire de même. Ils s'y essayèrent et quelques temps après, les résultats furent probants. Plusieurs malades furent soignés. La magie fut aussi utilisée au combat. De nombreux spécialistes furent formés dans de nombreuses écoles de magie, elles-même construites à la même époque. Adriel voulait étendre la magie à tous les domaines, aussi bien dans l'agriculture pour améliorer les récoltes et la fertilité des terres que dans l'artisanat local pour gagner du temps et procurer des enchantements à toutes sortes d'objets et d'ustensiles à usage quotidien. Selon lui la magie devait être une pratique obligatoire dans le milieu scolaire.

Cependant ses rêves utopiques se dissipèrent lorsqu'il se rendit compte que ceux qui n'avaient pas de prédispositions naturelles à la magie ne pourraient jamais l'utiliser comme les magiciens de talent. La démocratisation de la magie entraîna la multiplication des conflits locaux car certains forts de leur pouvoir voulait l'utiliser pour dominer les autres. Ces véritables troubles-fête furent rapidement arrêtés et l'accès aux écoles de magie fut restreint. Aujourd'hui l'étude de la magie en école est un privilège pour une majorité de gens bien qu'elle puisse également être enseignée par des maîtres itinérants ou auprès de troubadours ou même encore dans l'armée et les sanctuaires.
Une courte période de violence suivit la mort d'Adriel dont ses deux fils subirent les conséquences étant chacun assassiné à leur tour lors de leur règne éphémère. Nul ne saurait dire si le successeur, Domoniar, était l'instigateur de ces meurtres mais il n'en reste pas moins que ce dernier mit fin à cette série de massacre et gagna la confiance du peuple tout au long de son règne.

L'empire connaît depuis une période calme. Il garde des relations assez distantes avec les autres nations surtout avec le royaume australdien mais le commerce ne s'en trouva que peu altéré : les altions et les suandils apportaient de nombreuses marchandises et les osvaldiens se procuraient plusieurs produits exotiques d'Atlas et de nombreux vivres de l'Ile de l'Harmonie.

Le climat est paisible depuis de nombreuses décennies et le pays ne connaît que peu de troubles intérieurs. La frontière à l'est est toujours surveillée même si les Vaershs ne montrent que peu de signes d'hostilité. L'empire aimerait renouer avec se grandeur passée mais se satisfait de la situation actuelle qui lui permet de prospérer doucement.