La Brèche II : The Malefic Intrigues

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Histoire de la civilisation altionne (fragment)

17-08-2013 à 17:04:24
Les origines :

Après le décès d'Osvald en 77, son fils Lacklan hérita de l'Empire. Celui-ci mit en œuvre d'importants changements. Tout d'abord, il décida de la séparation du royaume en provinces. Ainsi, cinq provinces furent créées : l'île de l'Harmonie, la région de la capitale, la province sud, la région des grandes plaines et la péninsule. Cette division avait pour but de faciliter la gestion de l'Empire mais aussi, et c'était certainement le plus essentiel à cette époque, Lacklan ne voulait pas réduire à néant l'œuvre de son père. L'Empire devait être un symbole d'union et de pluralité : toutes les provinces n'avaient pas à se plier aux exigences de l'empereur. Aucune province ne devait imposer aux autres sa loi et ses pratiques. Les liens qui unissaient les 5 provinces étaient symbolisés par les gouverneurs, les quelques lois communes établies par les traités osvaldiens et le quint, monnaie unique créée par Lacklan.

L'autonomie de ces provinces a permis aux différentes cultures d'émerger. Les distinctions se firent de plus en plus marquantes. Tandis que les Osvaldiens de l'Ethû-Nidolsel bâtissaient des cités de pierres blanches aux allures majestueuses, les Osvaldiens de l'Ethû-Airain, eux, utilisaient davantage le bois. Les constructions nordiques étaient plus rustiques et surtout fonctionnelles. Les gens des grandes plaines montraient des capacités remarquables pour la chasse, la pêche et le domptage des nombreuses créatures. L'île de l'Harmonie devînt une terre agricole et arboricole importante : le climat doux des terres intérieures y était favorable. L'Ethû-Airain développa des talents médicinaux et artistiques plus que les autres régions.

La guerre contre les Vaershs vînt modifier cette organisation. Le territoire de l'Empire s'agrandit de ses deux tiers. Par conséquent, il fallait bien peupler les nouvelles zones. La plupart des Osvaldiens des grandes plaines partirent vers l'Est de leur plein gré. Ce fut également le cas de nombreux Osvaldiens l'Ethû-Nidolsel.

Les Osvaldiens qui partirent vers l'Est découvrirent des plaines immenses parsemées de rivières et bosquets. Au sud, les nombreux lacs regorgeaient de poissons. Au nord, les collines recouvertes de verts pâturages permettaient l'élevage. Bien à l'Est se dressaient les Monts Victorieux, là où les forces des hommes vainquirent les créatures xénophobes et bestiales qu'étaient les Vaershs les forçant ainsi à rester sur leur territoire. Pendant cinq années la région se développa mais un clan de redoutables chasseurs ne se satisfaisait pas de cette vie monotone. Ces chasseurs décidèrent de partir d'eux-mêmes et de découvrir de nouveaux territoires. Trois hommes étaient les superviseurs de ce périple. Tous les trois étaient de la même famille. Le premier, l'aîné, se nommait Faerin. C'était un meneur déterminé, preux et sage. Son frère cadet se dénommait Dardowan. Il était intrépide, impertinent et loyal. Quant au benjamin qui portait le nom d'Elfwine, il était tenace, avisé et énergique. Ils jouissaient d'une popularité sans égal grâce à leur bravoure, leurs exploits et leur charisme.
Ralliant quelques centaines de personnes supplémentaires, ces chasseurs partirent vers le Sud, traversant les fleuves, parcourant plaines et plateaux, bois, massifs peu élevés et longeant des lacs et étangs. Ils parvinrent au pied d'une immense chaîne de montagnes aux sommets recouverts de neiges éternelles. Les trois frères se retrouvèrent face à un dilemme. Les aventuriers qui les accompagnaient étaient divisés quant à la direction à prendre. Après de longues discussions, les trois frères décidèrent, d'un commun accord, de se séparer et de mener trois groupes dans des directions différentes.

Faerin mena les siens par-delà les montagnes et s'installa dans une immense vallée bordée à l'est par la mer. Dardowan et Elfwine partirent vers les contrées méridionales. Ils longèrent un long fleuve jusqu'à tomber sur une immense étendue d'eau. Dardowan entreprit de traverser cette mer. Elfwine ne l'empêcha pas et préféra découvrir les contrées qu'ils avaient rapidement traversé et de s'y installer. C'est ainsi que naquirent bien des décennies plus tard, les trois provinces altionnes qui forment aujourd'hui la nation altionne. De nombreuses personnes les suivirent quelques temps après et construisirent les premières villages.

Les premiers temps :

Lorsque les grandes expansions prirent fin, les colons commencèrent à établir les premières codifications pour structurer et organiser leurs nouvelles vies. Ces lois et codifications se multiplièrent à l'échelle locale, rendant toute tentative d'organisation globale vouée à l'échec. Les populations firent appel aux trois explorateurs emblématiques pour résoudre cette situation car elles leur semblaient qu'eux seuls avaient l'autorité pour réunir les différentes peuplades et trouver un accord. La tâche s'annonçait ardue mais ils acceptèrent. Pourtant, malgré leur intervention, les pourparlers durèrent deux longues années. Ces deux ans virent passer bien des querelles et des malentendus. Les désaccords se soldaient souvent par d'âpres combats entre dirigeants locaux. Mais finalement, un texte fut rédigé. Ce texte fut dénommé le Code et structurait la vie économique, politique, sociale, militaire et juridique des colons. Pour autant, ce texte était bref et donnait uniquement l'illusion d'une véritable organisation. Mais après deux ans de négociations, les colons n'avaient pas spécialement envie de renouer avec elles et ils s’accommodèrent de ce texte qui instaurait déjà des valeurs comme la force, la liberté et l'égalité entre hommes et femmes. Ainsi, pendant une vingtaine d'années, la vie suivit son cours. Mais les temps changèrent lors de l'arrivée sur le trône osvaldien de l'empereur Thalim.

La naissance de la nation altionne :

L'intronisation du nouvel empereur ne fit pas grand bruit chez les colons de l'est. L'Empereur était mentionné dans le Code comme une personnalité importante mais aucune autorité particulière ne lui était attribuée. Mais lorsque des soldats osvaldiens furent envoyés à travers les différents villages et campements, invoquant la suzeraineté de l'Empereur sur ces terres et leurs populations, les colons le virent d'un mauvais œil. Les soldats partirent mais peu de temps après, ils revinrent avec cette fois-ci de nombreuses populations. Certains chefs colons qui avaient auparavant décidé de prendre les armes, se résignèrent et accueillirent les Osvaldiens du nord, n'y voyant pas d'inconvénients car les territoires étaient assez vastes pour permettre aux arrivants de s'installer.

Mais l'afflux de populations ne cessa pas, et en quelques mois, la majorité des terres habitables et cultivables furent saturées de monde. Le climat se dégrada peu à peu et des altercations entre colons et Osvaldiens du nord se terminèrent d'une triste manière. Les seules autorités étaient locales et aucune organisation nationale n'existait. Les querelles se multiplièrent et s'intensifièrent, s'étendant parfois sur des régions entières. Pour endiguer ce phénomène, le successeur de Thalim, instaura une organisation appelée le Ministère Astral. Les ministres et leur administration tentèrent de calmer les troubles par des décrets sur la propriété des terres et sur le commerce. Les décisions étaient compliquées à mettre en œuvre car le Ministère Astral ne disposait encore que peu de moyens. Face à ces échecs, il décida de réclamer plus de prérogatives à l'Empereur, et ce dernier, désireux de maintenir la stabilité du pays, lui attribua plus de pouvoirs, plus d'indépendance et entreprit de consacrer une part importante du budget à l'action du Ministère Astral.

De nouveaux ministres vinrent s'ajouter à ceux déjà présents, et leur administration s'étendit sur tous les territoires. Parmi eux, des ministres nationalistes montèrent les échelons et commencèrent à siéger à des postes clefs. La politique de diplomatie jusqu'alors appliquée se transforma peu à peu en politique autoritaire. Le Ministère Astral multiplia des décrets et arrêtés qui réglementaient fermement le commerce, la circulation et la vie communautaire. Certains s'avérèrent liberticides, surtout pour les premiers colons de l'est qui avaient un Code très laxiste. Ce dernier fut d'ailleurs de plus en plus remis en cause et les valeurs qui s'y trouvaient furent ouvertement rejetées par l'administration astrale, car selon elle, cet ensemble de textes était à l'origine des querelles entre les populations et il ne pouvait décemment pas y avoir coexistence de deux sources du droit. Chez les colons, des voix contestataires s'élevèrent dans différentes régions, encourageant les populations à ne pas se laisser faire et à protéger leur liberté. Des mouvements se créèrent de part et d'autre des provinces orientales, comme se fut le cas aussi à l'ouest, chez les Suandils, appelés par les gens du nord, les Osvaldiens des forêts. Le Ministère Astral, qui disposait de sa propre force armée, l'envoya aux quatre coins des territoires pour faire appliquer les décrets en matière de justice. Ces agissements se transformèrent rapidement en répression ouverte et en chasse à l'homme. Les rebelles, comme l'administration s'efforçait de le marteler, constituaient une menace à la paix de l'Empire et les regroupements divers et variés comme les guildes, les conseils, les clans et autres groupements furent proscrits. Aussi, des couvres-feux furent instaurés par les représentants locaux du Ministère. Quiconque ne respecterait pas les lois serait sévèrement réprimandé. Voilà, grossièrement ce que les colons pouvaient voir placarder sur les écriteaux des villages et camps itinérants.

La guerre civile se profila et finit par éclater. Le Ministère Astral employa ses forces, ainsi que des mercenaires qu'il avait recruté en masse, pour réprimer les contestations. Les différents mouvements constitués par les premiers colons, ainsi que par quelques Osvaldiens du nord qui ne s'étaient pas laisser envoûter par les paroles du Ministère, s'organisèrent autour de Faerin, Elfwine et Dardowan pour mener la guerre civile. Les colons se nommèrent Altions et commencèrent à s'habiller de bleu, de jaune et d'orange pour déclarer ouvertement leur appartenance à cette faction et résister face à l'oppresseur.

Le conflit oriental alluma les braises de la révolte qui couvait chez les Suandils. Le Ministère Astral se trouva dans une situation ingérable et eut de plus en plus de mal à asseoir son autorité alors que l'empereur Agrilinor était gravement mourant, incapable de gérer les terres nordiques.
La terreur régnait partout : les Osvaldiens du nord quittaient précipitamment leurs habitations pour se réfugier au nord, les mercenaires employés par le Ministère volait et pillait sous couvert de leur mandat, les inquisiteurs de l'administration astrale chargés de faire régner l'ordre, suspectaient le moindre comportement qui semblait contraire aux lois et remplissaient les geôles plus rapidement qu'elles n'étaient construites et les factions s'évertuaient à saboter les installations du Ministère et massacrer toutes personnes suspectées de collaboration.

Lorsqu'Agrilinor mourut, Sogolon, son fils aîné, devînt Empereur et face au chaos qui régnait, il décida de reprendre les choses en main. Le Ministère Astral fut dissout, l'armée osvaldienne fut envoyée pour traquer les mercenaires hors-la-loi et les lois et décrets instaurés par l'administration astrale furent tous abrogés. Les principaux meneurs des factions furent invités à participer à des pourparlers pour obtenir leur indépendance. Faerin et Elfwine, qui avaient conduit la rébellion en s'occupant surtout de la stratégie et de la logistique (leur âge déjà avancé ne leur permettant plus de combattre) négocièrent donc cette déclaration d'indépendance. Dardowan, qui fut victime d'un assassinat orchestré par les suppôts du Ministère qui avaient échappé à la traque orchestré contre eux, fut élevé au rang de martyre national.

En 249, les Altions obtinrent l'indépendance et furent libérés de toutes les anciennes lois. Les frontières furent tracées mais des désaccords survinrent entre Suandils et Altions. Elfwine et Faerin, accompagnés par les principaux héros de la rébellion dont notamment Sunbel, décidèrent d'organiser la refonte totale du Code. Quelques mois après, les Altions organisèrent un événement à l'échelle du pays, pour désigner le premier triumvirat de rois et de reines. Cet événement qui se répète tous les 20 ans est connu sous le nom de l'Épreuve. Dans tous les villages, campements et villes, les gens sont incités à se démarquer par des exploits basés sur la force et à prouver qu'ils ont les qualités requises pour prétendre au trône comme la loyauté, la sagesse et le courage. A l'échelle locale, lorsque des personnalités émergent et qu'elles ont avec elles l’assentiment des proches populations, elles se présentent officiellement comme candidat au trône pour la province dans laquelle elles se trouvent. S'ensuit alors de longs mois où chacune d'entre-elles évince (pas forcément au sens physique du terme) les autres. Chaque acte est apprécié par la population et lorsqu'une personnalité sort du lot, elle est convoquée par l'ancien triumvirat à la capitale et subit des tests. Si les tests sont concluants, la personne reçoit une formation et des cours pendant un an puis participe à la cérémonie de passation qui se déroule au Lac de trois et à Gandara. Après la désignation du premier triumvirat, la nation altionne commença à s'organiser autour du Code et des valeurs universelles.

Condensé de l'histoire altionne jusqu'à nos jours :

L'année suivante, le pays bascula dans la guerre. Cette fois-ci, ce n'était pas une guerre contre un oppresseur, mais une guerre contre un pays voisin : la nation suandile. Le problème des frontières et du partage des ressources n'avait jamais été réglé, et pendant les deux ans qui suivirent l'indépendance, les esprits s'échauffèrent et la colère monta dans les cœurs. Personne aujourd'hui ne se souvient de l'élément déclencheur de cette guerre car tout a été éclipsé par la haine grandissante entre les deux peuples. Le conflit qui n'a jamais cessé jusqu'à aujourd'hui n'engendre que toujours plus d'inimitié et concernent tous les Altions car de nombreuses familles perdent des proches à cause des Suandils. Du fait de cette guerre incessante, qui a pourtant des périodes plus calmes que d'autres, la frontière occidentale ne cesse de bouger. Tantôt le pays s'agrandit, lorsque les Altions parviennent à percer les lignes ennemies et à s'engouffrer jusqu'aux lisières des forêts suandiles, tantôt il se réduit quand les Suandils avancent loin dans les territoires altions. Par conséquent, nombreux sont les Altions qui ont déserté les zones proches de la frontière pour se réfugier plus en retrait, à l'abri du conflit.

Afin de lutter contre les Suandils, les Altions ont développé une culture forte autour du cheval et ont profité de leur présence nombreuse pour les dresser et les faire se multiplier. De même, les nombreux lacs et mers qui parsèment le territoire ont incité les Altions à bâtir des navires et à s'en servir, non seulement pour la pêche et la navigation, mais surtout pour la guerre.

Le second triumvirat, sur les conseils du grand architecte et tacticien Atod, décida de dresser un lieu de pouvoir commun. L'emplacement, sur l'île à l'entrée de la Baie de la Lune, fut choisi pour son emplacement symbolique et stratégique. L'immense forteresse de Gandara fut érigée en quatre ans. Atod fut récompensé richement et reçut le titre unique de grand intendant de la capitale. La suprématie navale des Altions fut attestée lors de la même année.

A l'exception de la guerre avec les suandils, le pays ne subit que peu de troubles. Les triumvirats se succédèrent et la nation prospéra tant bien que mal. En 438, le pillage du village reculé de Raejoor choqua profondément les Altions car la violence avait été inouïe et les symboles de la nation avait été bafoués. Meraten, la reine de la province de Dardowan, employa les grands moyens pour trouver les coupables et après plusieurs mois de recherche, il s'avéra que ce massacre avait été orchestré par un membre illustre du Conseil des Anciens siégeant à Gandara, nommé Pesis. Ses motivations furent révélées au grand jour. C'est lui qui entretenait financièrement les nombreux groupes de parias qui sévissaient dans la région sud dans le but d'affaiblir la légitimité de la reine Meraten. On sut plus tard qu'il appartenait à une secte misogyne et qu'il dirigeait une organisation secrète cherchant à en finir avec les Suandils via des procédés infâmes et aux conséquences incontrôlables. Le conspirateur fut condamné à mort et les parias furent traqués et tués. La suspicion s'éleva pendant des années autour des autres membres du Conseil des Anciens car des accusations furent portés sur d'autres membres qui auraient participé de près ou de loin à cet événement. Suite à cela, le triumvirat a décidé de créer la Vigie du peuple, une force spéciale au service de la population pour surveiller et enquêter sur l'ensemble des membres du Conseil des Anciens si une personne présentait de bonnes raisons de suspecter quoi que ce soit. Cet épisode tragique est aujourd'hui commémoré tous les ans, lors d'une procession qui se déplace sur l’emplacement de l'ancien village Raejoor tandis que les parias en parlent comme d'une célèbre victoire.